mardi 19 février 2019

Le biais de confirmation, cette certitude qu'on a raison, même si on a tort


Le sketch de Raymond Devos ci-dessous décrit une réalité à laquelle il est difficile d’échapper : le biais de confirmation. Quand on a une certitude, notre esprit réfute les preuves qui montrent notre erreur. Le phénomène a été montré par Lord, Ross et Lepper en 1990: face à deux études sur l'effet dissuasif de la peine de mort, procédant avec la même méthodologie mais aboutissant à des conclusions opposées, chaque sujet juge l'étude correspondant à ses convictions mieux menée, même après qu'on a montré qu'elles sont identiques. Les certitudes sont des des circuits heuristiques bien tracés dans le cerveau. Comme un rail: une fois qu'on est dessus...





Pour faire changer d’avis à un interlocuteur buté, un seul moyen: actionner sa « zone du doute » en déclenchant une émotion. Exemple face à un client mécontent contre toute logique: « Aïe, si votre téléphone a émis ce signal, ce n’est pas bon… » Vous verrez qu’après cela, au lieu de freiner le processus, il va vous écouter attentivement et participer avec vous à la résolution de son problème. Pas éthique, tout ça? Rappelez-vous que quand vous essayez de sauver un quidam de la noyade, il faut parfois le gifler pour calmer sa panique et éviter de sombrer avec lui.

Et ça, j'en suis fichtrement convaincu.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.