mardi 28 août 2018

Résultat d'un sondage: les qualités attendues d'un marketer


Le marketing évoluant très vite, il devient de plus en plus complexe de sélectionner un bon profil marketer. J'ai donc posé sur LinkedIn la question suivante: "Selon vous, en vue d'un recrutement, quelles sont les 3 compétences indispensables qu'on doit attendre d'un marketer? PS: quelque soit le poste (directeur, chef de projet) et le secteur d'activité." Je me demandais si les qualités attendues avaient changé au cours des dernières années.

18 personnes ont répondu. Il en ressort 16 compétences, ou plutôt qualités. Comme il me semble difficile d'exiger d'un candidat qu'il justifie de 16 vertus, j'ai cherché à les catégoriser, puis à comprendre ce que ces choix signifiaient. Pourquoi celles-ci et pas celles-là? Une tendance assez nette se dégage mais gardez à l'esprit qu'il s'agit d'un sondage très localisé, portant sur un échantillon de taille très limitée.



Les deux qualités qui reviennent le plus souvent sont la créativité et l'ouverture d'esprit, citées à 6 reprises. L'avis général est en effet que dans un contexte de transformation profonde du marché, le marketer moderne doit faire oeuvre de démiurge: il accompagne davantage qu'il ne subit le changement. Le tout, comme l'écrit Loïc Simon, par "amour du Client et désir d'aider les autres à progresser".

Elles précèdent deux vertus presque antagonistes, la rigueur et l'agilité. La rigueur, notamment en vue de gérer avec efficacité les datas, dans un univers de plus en plus "data-driven"; mais aussi parce que les contraintes du business moderne exigent une capacité à délivrer, comme le fait remarquer Yann Gourvennec. Et l'agilité bien sûr, pour faire face aux changements provoqués par la transformation digitale: capacité à utiliser de nouveaux outils, à mettre en place de nouvelles pratiques, à discuter avec de nouveaux interlocuteurs.

Viennent ensuite le sens de la communication (qui inclut la capacité à écrire, une compétence-clé pour produire des contenus, dixit Damien Andrieu), et le goût pour l'innovation. "Soyez disruptif!" lit-on partout, sans doute à tort et à travers, mais il n'y a jamais de fumée sans feu.

Pour avoir une vue d'ensemble des réponses, j'ai cherché à les répartir dans des catégories (cf image ci-dessus). Je me suis alors rendu compte qu'on pouvait les positionner sur un plan traversé par deux axes. D'un côté, des qualités plutôt progressistes, d'invention, de créativité, face à des qualités plus conservatrices destinées à optimiser l'existant (pragmatisme, rigueur...). De l'autre, un antagonisme entre un nécessaire individualisme dans une fonction très proche de la vente (envie de réussir: esprit orienté business, dynamisme, savoir-faire lead gen) face à la grande tendance issue du web, le partage et sa cohorte de valeurs (esprit d'équipe, empathie etc.).

Finalement, je comprends de tout ceci que l'on attend du marketer qu'il possède des qualités harmonieuses entre ces quatre points cardinaux. Qu'il soit à la fois ambitieux et collectif, démiurge et organisé. Ce qui, entre nous, me rassure: je suis venu au marketing parce que je n'étais un cador nulle part, mais avec l'avantage d'un relatif équilibre. Ce qui signifierait, pour aller dans le sens de Jean-Marc Sirop, qu'en dépit de la mutation en cours "Les fondamentaux du métier n'ont pas changé, juste l'environnement".

Philippe Guihéneuc
www.linkedin.com/in/philippeguiheneuc


Autres articles sur la stratégie
Autres articles sur le ROI
Autres articles sur la visibilité
Autres articles sur la réputation
Autres articles sur le social business
Autres articles sur la lead gen
Autres articles sur la vente
Autres articles sur la fidélisation
Autres articles sur le CRM
Autres articles sur le management

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.